« À pleurer tout nous condamne » – Cécile Cabanac
Alice, jeune attachée parlementaire, est harcelée par son employeur. Elle craque et trouve refuge dans la maison de famille au pays basque.
Cette demeure était celle de Diane, sa tante, disparue mystérieusement il y a plus de 20 ans, sans que personne ne sache ce qu’il est réellement advenu de cette femme médecin, dévouée et semblant être très appréciée de tous au village.
Alice, replongée dans ses souvenirs d’enfance qui ressurgissent et son affection pour sa parente, est irrémédiablement poussée à chercher la vérité même si ses proches, marqués par ce drame familial, tentent fortement de l’en dissuader. Elle se heurtera peu à peu à de nombreux obstacles en particulier le silence, quand ce n’est pas l’opposition farouche, des habitants dont certains semblent cacher des secrets enfouis profondément dans les mémoires.
Aidée du commandant de gendarmerie, désormais retraité, ayant échoué à l’époque dans la résolution de l’enquête, la jeune femme parviendra t’elle, grâce à sa ténacité et sa combativité sans bornes, à découvrir ce que cachent les non-dits et les mensonges ? Mais, il peut être dangereux de réveiller les secrets du passé endormis…
Cécile CABANAC nous entraîne dans un mystérieux cold-case à l’atmosphère oppressante avec pour décor les paysages sombres mais magnifiques du massif forestier des Arbailles. L’enquête est conduite dans une progression lente, au long de chapitres oscillant entre présent et passé, qui emmènent le lecteur sur de multiples pistes où chaque personnage paraît suspect tant les secrets sont lourds dans cette vallée.
On se laisse facilement emporter par ce thriller psychologique à la double temporalité et au suspense grandissant jusqu’à la révélation finale de la vérité. Une belle découverte de l’autrice pour moi avec son dernier roman paru le 7 mars dernier, que j’ai lu dans le cadre du challenge des Louves du polar 2024. L’avez-vous lu ?
👉 Poursuivez votre lecture avec ma précédente chronique : L’homme peuplé de Franck Bouysse.
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